samedi 15 juin 2019

Les jupons d'Adélaïde

Jusqu'au 19ème siècle, on parlait des jupes pour désigner les différentes couches portées de la taille au sol.On dirait aujourd'hui jupons et jupe pour la dernière. Mais s'ils portaient le même nom, ils n'étaient pas tous semblables.
Comme toujours, les moyens financiers définissaient la qualité des jupons et aussi leur quantité. En effet, une "dame" pouvaient superposer de nombreux jupons (on en aurait dénombré jusqu'à douze ! )
car elle n'avait pas d'activité physique. Une ouvrière, une artisane ou une fermière devait pouvoir bouger librement. C'est comme pour le corps baleiné, une question de logique.
Une femme de très modeste condition pouvait effectuer certains travaux en chemise; une autre, un peu mieux lotie, rajoutait un ou deux jupons et un corsage ou un corps souple qui restait visible.
Adélaïde, quant à elle, bien que travaillant à la ferme, n'exécutait pas les plus gros travaux, elle pouvait donc porter un jupon supplémentaire et un corsage sur son corps matelassé. En cas de sortie ou de visite, elle changeait de corsage ou y ajoutait des manchettes et un col, enfilait une jupe propre et le tour était joué !
Alors, quels jupons va emporter Adélaïde ?
Je réalise d'abord une jupe qui peut se poser sur le "cul de Paris" et qui a donc une forme particulière. Je l'ai fait assez courte car il ne doit pas gêner la marche. J'ai utilisé un coton rose, les couleurs étaient très variées donc je n'ai pas trop réfléchi.
On dit que ces jupes portaient des noms évocateurs; la plus visible "la discrète" ou "la modeste", l'intermédiaire " la friponne" et la plus proche du corps "la secrète".
Cette jupe rose serait donc une "secrète".
Le fait d'être porté sur le rembourrage lui donne une forme "en cloche" un peu bizarre, je verrai si ces jupons peuvent rester sous la dernière jupe ou si cela sera trop volumineux sur une poupée.
Fermeture par un cordon faisant le tour de la taille.



La forme est bizarre, surtout parce que je ne peux pas serrer davantage à la taille...

2 commentaires:

  1. Bravo pour ce premier jupon dont la forme n'a rien d'extraordinaire étant donné le "cul" qui se trouve en dessous. J'aime bien la couleur et la forme.
    Mais il est bien certain qu'Adélaïde ne pourra pas les avoir tous sinon gare à la taille qui épaissit. Il est fort dommage que nous ne puissions pas respecter les codes vestimentaires d'époque et pourtant nos poupées mannequins ont la taille fine en comparaison avec les poupées "petites filles" qui n'ont la taille qu'à peine marquée. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je n'aime habiller que les poupées Tonner.
    J'attends de voir la suite avec impatience.
    Martine

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  2. Merci, Martine! Je suis bien d'accord, c'est dommage de ne pas pouvoir habiller nos mannequins comme il se doit; je me fais plaisir en cousant des éléments qui n'iront pas sur la poupée, tant pis ! J'aimerais un jour réaliser le trousseau de poupée décrit dans "Les petites filles modèles" de la Comtesse de Ségur. il faut bien rêver ! Merci de votre passage, belle journée !

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