jeudi 9 novembre 2017

Ellowyne au 18ème siècle

Je ne sais pas si quelqu'un se donne encore la peine de passer sur ce blog en friche mais au cas où... soyez les bienvenus.
J'ai réalisé des bricoles pour mes demoiselles mais je ne les ai pas toujours photographiées, aussi je redémarre un nouveau projet que je vais mettre en ligne au fur et à mesure.
Je vais  m'occuper de mon Ellowyne, celle qui peut porter perruque car c'est bien plus facile pour moi que de devoir coiffer les looongs cheveux de ma jolie rousse.
Je me promène souvent sur les blogs de reconstitution historique, j'y trouve des renseignements précieux et des exemples qui me guident dans mes travaux. Je cite dans le désordre: Before the automobile, Temps d'élégance, Les petites mains, Historical sewing entre autres.
Aujourd'hui, j'aimerais vous emmener au XVIII ème siècle; on l'appelle siècle des lumières mais il faut bien avouer que les lumières ne brillaient pas pour tout le monde, les nantis étaient comme toujours plus concernés par les écrits philosophiques et par leurs tenues que le peuple laborieux.
Néanmoins, puisque l'on s'intéresse à la mode et aux vêtements, on n'entrera pas dans ces considérations. De même si des personnes connaissant bien l'histoire venaient à passer ici, qu'elles ne s'arrêtent pas à mes erreurs, je me documente mais je reste une amatrice tant en histoire qu'en couture; je ne fais que m'amuser.
J'ai utilisé pour cette tenue un patron fait pour Ellowyne de la société Adam Harris. Je modifie au fur et à mesure, j'ajoute parfois d'autres éléments comme le corset qui vient de chez Molendrix, un site que je vous invite à aller voir; cette personne fait de très belles tenues pour poupées et donne souvent les patrons correspondants.

Je vous présente donc ma nouvelle héroïne, Adélaïde Deslauriers. Elle vit en Nouvelle France, dans la région de Québec, est petite-fille de colons venus de France et fille d'un tailleur et d'une couturière, elle a épousé un fermier qui possède une ferme assez prospère.
Notre Adélaïde fait donc partie de cette catégorie sociale "moyenne", aisée mais économe, travailleuse et chrétienne qui s'est un peu libérée, loin du royaume de France, des carcans sociaux du
Vieux Monde.
Elle s'habille modestement car ses journées sont bien remplies, entre ses enfants ( elle en a deux) et ses tâches ménagères, sans oublier l'intendance de la ferme.
Que met donc Adélaïde lorsqu'elle reste chez elle et qu'elle ne reçoit pas ?

Comme toujours, elle commence par ses dessous; rien de nouveau depuis le moyen-âge, elle enfile une chemise, de lin dans son cas, et des bas. je rappelle que les pantalons de dessous n'apparaîtront qu'au XIX ème siècle.
Elle mettra ensuite un corps ou corset léger et des jupons.
J'ai commencé à préparer certains éléments, dans le désordre mais en voici un petit échantillon:
Ce panneau va devenir le jupon matelassé qu'Adélaïde enfilera à la fois pour la chaleur qu'il apporte et pour le maintien qu'il va assurer sous la jupe. J'ai utilisé un simple rectangle de coton sur lequel j'ai tracé le motif trouvé sur mon patron;  je l'ai doublé d'une ouatine fine et j'ai matelassé le tout. Je dois maintenant finaliser cette pièce .

Voici un plan rapproché ; le tracé bleu va disparaître lorsque j'aurai repassé le jupon, avant la couture définitive.
Il manque la ceinture et il sera complet.

J'ai ensuite coupé non pas une mais trois chemises. La première s'est avérée trop étroite, la seconde , coupée dans une toile à beurre, était trop transparente, elle ne convenait pas à une tenue quotidienne pour notre fermière. La troisième me plaît davantage, des photos arriveront bientôt.
J'ai ensuite préparé le corset. Nous savons que sur une poupée, cet article est totalement superflu, voire gênant car ajoutant des épaisseurs mais j'avais envie de le faire, même si je ne le mettrai pas sous la tenue.
Voici donc les pièces du corset avant couture:
Le tissu rayé est pour la doublure, le lin blanc fait office de "rembourrage" et le tissu fleuri est celui de dessus. Les corsets ou corps comme l'on disait à l'époque, étaient souvent en tissu de couleur. C'était une pièce qu'on ne lavait pas ou très rarement, il ne devait donc pas être trop salissant ( je rappelle que nous ne sommes pas dans la noblesse ou la grande bourgeoisie). Il devait avant tout être solide et remplir son office: modeler et tenir le corps.
Il ne s'agit pas ici d'un corps à baleines qui limite les mouvements mais d'un corps matelassé, c'est à cela que servent les tracés bleus visibles sur la pièce de dessus. J'ai donc assemblé les trois épaisseurs, j'ai quilté selon les tracés et j'ai bordé le tour avec un biais fait dans le même tissu. Je ne suis pas très satisfaite du résultat mais je l'ai fait surtout pour m'amuser alors ce n'est pas très grave.
Voilà pour aujourd'hui; je prépare quelques photos et je commencerai à habiller Adélaïde pour de bon.




2 commentaires:

  1. Quel plaisir de vous voir revenir sur votre blog ! J'en suis ravie. Je vais suivre la réalisation de la tenue d'Adélaïde avec intérêt.
    Bon courage.
    Martine

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  2. Merci de votre passage, Martine. J'espère "nourrir" ce blog plus régulièrement.

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